LOS MONEGROS

800 km en 5 jours en Serie dans un semi-désert espagnol.

Article mis en ligne le 27 septembre 2012
dernière modification le 15 décembre 2013

- Voici une petite balade simple, sans grande difficulté (sauf celle de l’orientation) sur 4-5 jours.
Depuis quelques années, j’essaie de faire coïncider les rassemblements où je vais, avec un voyage (pour rentabiliser le déplacement de la Serie en quelque sorte).
Cette année, on a choisi ’Los monégros’, région semi-désertique espagnole située entre Huesca, Lleida et Saragossa.

On devait partir avec Shrek (109’’ SW) mais de gros problèmes de boîte ont fait qu’on partira avec Granhota (S1 88’’), avec évidement un sérieux problème de place pour les bagages. Heureusement, Casa nous proposera d’en prendre la moitié, ce qui nous permettra de voyager ’léger’.

Pour le tracé des RB, je me suis servi des infos trouvées là :
http://pl65.pagesperso-orange.fr/voyage ... egros1.htm
et j’ai récupéré les fonds de cartes ici :
http://sigpac.mapa.es/fega/visor/

Lundi : Départ des Pyrénées vers Benabarre et son camping municipal
Seule panne pour la S1 (à 1km de la maison) sur la direction...

On a remonté le val d’Aran, passé le tunnel de Viehla, puis descendu la vallée du Rio Noguera Ribargorzane.
Le camping municipal est pas trop mal pour un tarif raisonnable, pas la peine de réserver, y a de la place même en haute saison...

Le château de Benabarre (qui peut être visité de 9h à 20h)

Mardi : Départ de Benabarre en direction de Mequinenza
On fait un peu de route en direction de Aler, puis piste et rapidement chemins étroits (ça passe difficilement en 4x2). Par contre, seul endroit du séjour où il faudra se fier au GPS (les cartes n’étant pas à jour).
Nous arriverons à Azanuy un peu avant midi, et nous nous arrêterons un peu plus loin en bordure de piste pour le pique-nique.


J’avais vu un peu trop grand pour cette journée, donc, à la pause de midi, on décidera de court-circuiter toute la partie piste entre Azanuy et Alcolea de Cinca, de là où on était, elle me semblait peu intéressante, vu qu’on passe à travers des champs cultivés.
Après avoir refait le plein à Alcolea (pas facile à trouver la station, mais suffit de demander…), nous reprendrons la piste, pas toujours évidente à trouver, vu le peu d’indications... Il faudra d’ailleurs garder la carte topo sur les genoux tout le long du trajet (en s’aidant du relief, des rivières asséchées et du bâti).

Après Sena, on rentrera dans le vif du sujet… un petit air de Mexique... :



Ensuite, des champs à perte de vue et des arrêts fréquents pour faire le point et s’hydrater.


Certaines routes sont, par ailleurs, fermées à la circulation et n’ayant que des bouts de cartes topo (et une carte générale au 400000e), on a un peu navigué à l’aveuglette pour retomber sur les bonnes pistes.


Arrivés à Candasnos, on décidera de prendre la nationale pour Mequinenza, c’était déjà 17h passées et fallait pas être en retard pour l’apéro... Par contre trajet très désagréable pour nous dans la S1 bâchée : fallait se maintenir à 90km/h pour suivre le trafic, j’ai préféré redescendre à 80 pour soulager le moteur (tant pis pour les semis remorques, ils ont doublés...).
À Mequinenza, chaleur insupportable, le camping est plutôt très bas de gamme mais donne accès à la piscine municipale dont l’eau est surchargée en chlore, d’ailleurs c’est pareil pour l’eau du robinet... infecte... à vous dégouter du pastis...

Mercredi : Trajet Mequinenza - Alcubierre
Le lendemain, on n’a pas l’impression que les températures soient descendues, mais la perspective des paysages à venir nous motivera pour quitter rapidement le camping.
On fera un petit passage par le château de Mequinensa, pour se faire rapidement refouler (c’est privé...) et on reprendra la piste par les hauteurs de Mequinenza, en direction de Candasnos.

Petit passage par Cardiel (village abandonné, mais il y a déjà une maison reconstruite...),

Puis on partira sud-ouest en direction d’une anse de l’embalse de Mequinenza pour la pause repas.

Ensuite on rattrapera la route au sud de Bujaraloz et on visitera les anciennes salines :

Et... un peu de route, de pistes, de routes pourries et de pistes en excellent état nous amènerons à Farlete, où nous ferons une petite pause fraîcheur.

Avant d’attaquer la montée vers San Caprasio (un point de vue à 360 degrés) puis longue descente en serpentin dans une forêt de pins, en direction d’Alcubierre...

Le camping était vide (juste un VW hollandais) et la piscine pleine à ras bord...
En fait, c’était le camping le plus cher qu’on aura fait...36 euros pour 2 adultes et 2 enfants...
Deuxième et dernière panne du voyage, le joufflu commence à prendre du jeu dans les railko... :

Jeudi : Trajet Alcubierre - Azanuy - Baro
On repart en direction des Pyrénées... Au début je pensais qu’on aurait surtout à traverser des champs, mais les paysages étaient toujours aussi variés.

On prend un petit bout de route en direction de Granen et retour sur les pistes du côté de Marcen.


Là, ça devient intéressant, parce que j’avais prévu de passer par Alberuela de Tubo, sauf que la piste était fermée par un panneau d’interdiction...
Finalement on partira en direction de Uson, ce qui nous permettra de longer une falaise par le haut et de profiter d’une superbe vue vers le sud.


Et on continue vers Lagunarota et pause pique nique en haut d’un autre point de vue.


L’après-midi, on repart en direction de Monzon.
J’ai pas pensé à photographier les indicateurs du passage à niveau (de simples lattes de bois en croix)... En gros on arrive sur la voie ferrée sans trop se poser de question et d’un coup on se rappelle qu’ici, y a pas de barrière ni de feu... oups...faut s’arrêter et regarder avant de traverser Après Monzon, on reprendra un petit bout de piste, manière de savourer les derniers instants de poussière et de chaleur.
Pour la fin de journée : 90 km de petites routes pyrénéennes pour rejoindre le camping de Baro (au sud de Sort) : piscine pour les gamins, apéro pour les grands...

Vendredi : Retour vers le val d’Aran.
On se lèvera un peu plus tard ce jour-là, départ après 10h. Sans doute le fait de pouvoir profiter de la fraicheur du matin (jusqu’à ce jour, rester sous la tente une fois le soleil levé était pas une très bonne idée...)
On fera un peu de route jusqu’à Esterri d’Aneu, encore un peu de goudron, puis la piste...


On rentre dans un parc, donc pas mal de restriction : 20km/h, pas de camping, pas de convoi de plus de 4 véhicules... (ce qui ne change rien pour nous...)
C’est très joli comme coin, c’est frais, mais je crois que c’est la piste la plus pourrie qu’on aura faite, et ironiquement c’est là qu’on rencontre le plus de plates...
Pas 2 ou 3, mais des dizaines, un flot ininterrompu de bagnoles (quelques 4X4... mais très peu...), de piétons et de cyclistes, et curieusement tout ce petit monde se croise en se disant bonjour dans la joie et la bonne humeur.

Et y en a qui doutent de rien :

J’ai proposé de donner un coup de main avec une sangle, mais j’avais oublié que les voitures de maintenant ne se tractent pas... (pas trouvé un seul endroit pour accrocher la sangle).
Alors on a poussé à la main après avoir stabilisé la voiture (il était sur deux roues, en croisement de pont quoi...)
On mangera un peu plus loin, sur le bord de la piste en balançant des ’Hola’ aux hordes de Vttistes, et bien que roulant en 4X4 polluant, les gars nous répondaient en souriant...

Fin du voyage, on finira les 20 derniers km par la route, avec arrêt achat clopes et alcools pour certains...
Pour infos : l’ensemble du voyage (pour la partie en dehors des Pyrénées) peut se faire par piste (il y a très peu d’endroit où il faut effectivement reprendre le goudron), mais on a préféré court-circuiter certains passages, pour éviter de faire des journées à rallonge ou de rouler comme des dératés.
On a fait dans les 800km en tout, et pas de vrai panne, juste du jeu qui s’est mis un peu partout, et j’ai une coupure d’environ 15cm sur le flan d’un de mes pneus (probablement faite sur la première partie plutôt rocailleuse et cassante).
Le bâché, c’est sympa, mais pas l’idéal pour ce genre de balade : toute la Serie et les bagages étaient couverts de poussière au retour...

Je recommande à tous ceux qui cherchent du dépaysement sans vouloir aller trop loin...