Changer les cylindres de frein arrière

Ainsi que les mâchoires

Article mis en ligne le 25 mars 2013
dernière modification le 11 janvier 2014

Changer les cylindres de frein arrière

Rédigé par LØLØ,
Post initial : http://forum.le-temps-des-series.com/viewtopic.php?f=13&t=3239

Difficulté : Moyen

Durée : 45min

Outillage :
Clé de roue, Cric, chandelle, gros tournevis, clé plate de 11/16 (18mm), Brosse métallique.

Pièces :
Cylindres de roues : plusieurs modèles, voir le part
Mâchoires neuves : plusieurs modèles, voir le part
2 joints spi de moyeux : plusieurs modèles, voir le part
2 rondelles de blocage d’écrou de roulement : ref 217352
2 joints d’étanchéité de main meneuse : ref 231505 ou patte à joint
6 petites vis de maintien du tambour : ref 1510

Protocole :
Je propose une méthode en images qui pourra éventuellement servir à d’autres voir être enrichie par d’autres.

Je ne suis pas garagiste, juste un simple amateur passionné de série et ne voudrais pas être tenu comme responsable ni le site d’ailleurs en cas de problèmes dus à une intervention sur les freins AR d’un 109.


Pour commencer, je ne saurai trop conseiller d’acheter en même temps que les cylindres de roues, des mâchoires neuves, 2 joints spi de moyeux, 2 rondelles de blocage d’écrou de roulement, 2 joints d’étanchéité de main meneuse ou patte à joint ; 6 petites vis de maintien du tambour.


L’outillage, grand confort manque la clef pour régler les excentriques.

L’outillage minimum.

Pincer la durite souple pour ne pas vider le bocal, ne pas trop serrer, on peut aussi utiliser le bouchon de protection de vis de purge en bout de durite si on est rapide car ça goutte un peu.

Détail capital voir majeur car je ne l’ai pas vu dans les diverses interventions sur le sujet dans TDS ou Landmania, c’est ce qui m’a motivé pour lancer le thème. (Domi37 et ses galères de réglage d’excentriques). Noter au passage la position des ressorts et leurs trous respectifs.

Sur nos vieilles Series, le tournevis à frapper est souvent salvateur.


Mais non :grr !!! :, les surprises auxquelles il faut s’attendre... l’écrou de durite grippé à mort et arrondi malgré la super clef top du top ! Imaginez sans...

Ouf, au niveau du T de raccordement démontage possible.

Sortir l’ensemble et direction l’étau le cylindre de roue devant être remplacé, il faut le chauffer. Là, vous avez le choix : évidemment plus de gaz dans le petit chalumeau, le pistolet à air chaud prêté à la belle sœur qui est partie en vacances, Madame fait à manger et depuis le temps qu’on y est, il serait sage de ne pas la déranger, d’autant qu’on attend jolie maman, le briquet bof, le feu brousse... pas de barbecue prévu ce soir ; la disqueuse ouf ! Ça marche en le coupant en 2, pas trop près du filetage, ça chauffe suffisamment pour faire fumer le vieux DOT3. L’écrou vient sans peine dans l’étau, finir à la clef de 10 après l’avoir relimé. Commander la durite complète pour la semaine prochaine, après Bannegon bien sûr !

Remplissage de la durite à la seringue par aspiration, purge du cylindre de frein idem, on voit bien les bulles dans un tuyau transparent. Après 2 divorces, j’aime bien le coup de la seringue : cela permet de travailler seul sans avoir à pomper sur la pédale de frein.
Dans un premier temps, je remplis le cylindre de frein de liquide avant de le monter et, une fois en place, à l’aide du serre joint en le resserrant un peu, vis de purge ouverte, cela fait une pré-purge et dans certains cas même pas une bulle à l’aspiration.

Pour faciliter l’accès, démonter le moyeu complet avec le tambour et l’arbre de transmission permettant au passage de changer le spi et de contrôler ou de changer la frette (c’est la bague où frotte le joint spi sur la fusée), ainsi que de régler le jeu des roulements.

Le moyeu n’étant plus là, grand confort d’espace pour remettre en place les mâchoires et autres ressorts :

Personnellement, je préfère purger les freins avant de mettre en place les
mâchoires. Évidemment, il faut tenir les pistons, ici avec un serre joint mais on peut très bien le faire avec du fil de fer : on évite ainsi le phénomène de retour de la bulle d’air dû aux ressorts de rappel des mâchoires (2 pas en avant et 3 pas en arrière).

Avant de mettre en place les garnitures neuves, on peut les chanfreiner sur les bords d’attaques avant et arrière, on évite les couinements mais surtout un freinage en marche arrière peut provoquer une mise en vrac des garnitures, pb rencontré surtout à l’avant mais là on est hors sujet, restons à l’arrière, c’est plus prudent...). D’autre part, si les tambours sont usés, on peut chanfreiner les côtés de sorte que les mâchoires se mettent directement en place et qu’on ne soit pas obliger de re-régler les excentriques dans 150 km.

Pour répondre à l’inter ’ détails du savoir-faire ’ qui ne figure pas dans les docs constructeurs et autres manuels, rien ne vaut une série d’image. Merci à fa et à son copain sans qui ce thème n’aurait pas été possible.

Mettre en place ensemble les mâchoires et les ressorts ; s’il y a le moyeu en place, mettre que d’un côté le ressort du haut et introduire son 2éme crochet avec les mâchoires placées derrière le moyeu.

Placer d’abord la mâchoire en haut sur le cylindre de roue dans la fente prévu à cet effet ; car pour l’instant il n’y a pas d’effort ce qui évite d’abimer le caoutchouc protecteur du cylindre de frein.

Placer la 2e mâchoire en haut (toujours pas d’effort).

Placer le bas de l’une des 2 mâchoires en place en ne perdant pas de vue que pour le 4éme côté, il va falloir forcer un peu avec un levier, donc prévoyez d’être à votre main selon que vous êtes gaucher ou droitier.

Attention aux doigts ! clic, clac, chclongue et schrogneugneu
C’est en place, ouf ! le plus dur est passé...

Evidemment le joint spi au passage qui fuit un petit peu, pour 5€ c’est intéressant de le faire, car tôt ou tard l’eau (passage de gué) mauvaise pour les roulements ou l’huile des roulements mauvaise pour les garnitures, viendront prématurément à bout de votre beau travail. Ici joint spi pour un pont d’avant 80 (un seul ressort) .

Personne n’en parle ? Le petit repère indique le filetage débouchant dans le moyeu, permettant une vidange (repère vers le bas), à l’occasion d’un fort dévers ou d’un évent de pont bouché l’huile de pont arrive à passer dans les moyeux jusqu’à les faire dégueuler par le cabochon ou par le spi : pas bon pour le freinage ça !

Remontage au frein filet des vis de la main meneuse au couple de 5kgf/m. Attention elles cassent bien et se desserrent bien toute seules. Elles peuvent également servir à aider à décoller le tambour en la plaçant dans un petit trou fileté prévu à cet effet sur le tambour : là, il faut bien doser l’effort...

Juste comme ça en passant, assurez-vous que vos excentriques agissent bien, positionnez les garnitures au plus petit écartement et centrez-les bien pour remettre aisément le tambour en place. Remettre les 3 petites vis de maintien du tambour en les graissant bien.

Grand moment du réglage des excentriques : amener les garnitures de frein au contact du tambour en agissant alternativement sur les excentriques, cran par cran, quand vous ’présentez’ le contact proche, agissez sur le tambour en le faisant tourner légèrement l’un des 2 cotés léchera avant l’autre. Dès que cela se produit, agir sur celle qui n’est pas en contact jusqu’au blocage, puis bloquer l’autre. Là, normalement, elles sont bien positionnées dans le tambour. Il faut maintenant desserrer chacune d’elles d’un cran voir deux crans, agir sur le tambour pour s’assurer qu’il est bien libre et peaufiner le réglage si nécessaire ; un très léger frottement se rodera vite. S’assurer en agissant sur la pédale de frein que le tambour se bloque bien sans course excessive sinon repurger ou bien le tambour est trop usé ou... ouvrez un post si vous y arrivez pas…