"La chose" est arrivée ce matin à 0h30.
Tout d'abord, tous mes remerciements à ceux qui sont restés prêt de leur télèphone. Je ne vous ai pas appelé en passant dans votre coin pour économiser la batterie. Encore Merci et au plaisir.
Le départ s'est fait vers 6h30. Le soleil pointe le bout des ses rayons, la nature s'éveille, "La chose" s'ébroue. C'est parti. Ma maman m'a mis de la nourriture pour 5 jours et je dois donner des nouvelles réguliérement. Cela me rappelle ma jeunesse quand je partais en Afrique.
Apprendre les bruits normaux et les séparer des bruits anormaux, mes oreilles deviennent des radiotéléscopes. La joie m'envahit, je chante: un moment de plaisir intense.
30 km, le soleil chauffe et "La chose" aussi
Je ralentis la cadence, je venais de tutoyer le 80 km/h 
A 50km/h, tout cela se stabilise. Un jour de départ en vacances, aucun problème de bouchon, ils sont derriére moi 
Quelques arrêts pour laisser passer la foule, plutôt sympathique et compatissante, Brignoles arrive. Panne électrique, une cosse bien fatiguée casse. Je m'aperçois que le carbu fuit. Cela participe à l'ambiance et est rapidement solutionné.
4 heures 30 de route déjà, 200 km et ma route passe par la Marmotte house. Un arrêt prévu pour dire bonjour mais David, toujours aussi serviable, jette un oeil. Démontage du thermostat (Un 82°C à la place d'un 75°C) on imagine que cela peut résoudre le problème. David ,en magicien, refait des joints, resserre tout ce qui passe sous regard d'expert. Merci David
Il est déjà 12 h 30. Il faut repartir. Ce n'était pas, hélas, la seule raison mais "La chose" chauffe un peu moins et surtout est stable en température. La vitesse est stable à 60 km, il reste 680 km.
La vallée du Rhône se passe sans soucis mais se présente devant moi le col de la république 1200 m qui donne accés à St Etienne et qui permet d'éviter Lyon. 15 km à 25 km/h, doublé par de nombreux motards, l'aiguille est stable et je ne peux accélérer. Le col arrive et je bascule de l'autre côté en poussant la chansonnette. Dans la descente, frein moteur de rigueur, ma confiance dans l'endurance des freins n'est pas acquise, je me fais doubler par un cycliste (Il y a des fous quand même
) Il est 19 heures. La température extérieure baisse, "La chose" revit (Son passé suisse peut être)Les vitesses que j'atteins sont miraculeuses 80 km/h voir 90 km/h. Les kilométres défilent, la fatigue s'accumule mais le but est proche. Suprême délice, je double une voiture sans forcer en montée
0H30,j'arrive heureux.
Pour ceux qui ne me connaissent pas, j'ai 50 ans et je viens de vivre un plaisir de môme.
